Confiture en série

Finir les crêpes de la soirée crêpes : check.
Faire un cake chèvre-noix et un gâteau chocolat-crème de marrons pour finir les restes de cette même soirée : check.
Éradiquer l'odeur de pop-corn à l'ouverture du micro ondes : ... ça finira bien par partir tout seul. (Non ?)
Finir le pot de confiture de gigérine (pastèque à confiture) : en cours.
 

La confiture de gigérine c'est ma nouvelle addiction. Je crois que je vais aller acheter une (de la ?) gigérine pour en faire de la confiture dans ma machine à pain (enfin si j'en trouve). Je vais acheter des graines de gigérine pour les donner à ma belle-mère pour qu'elle nous fasse de la confiture de gigérine. Je vais me faire des stocks, au cas où il y aurait pénurie de gigérine.

Retour à mes addictions classiques, hier on a regardé Hawaï 5-0, tiens, justement. C'était marrant. Surtout avec un saladier de pop-corn sur les genoux (le pop-corn qui a contaminé mon micro-ondes).
Un truc que j'aime bien dans cette série, c'est la petite scène à la fin de l'épisode où on les voit hors enquête, manger ensemble, se marrer, être amis, tout ça. Je trouve ça très frustrant quand à la fin d'une série policière les héros disent "allez, on va se boire une bière", ou "on va au karaoké", ou que sais-je, et qu'on ne voit pas la scène. Dans les séries médicales on les voit beaucoup plus en dehors du lieu de travail, je trouve. J'aime bien ce genre de "pause", ça donne le sourire, même si quelle que soit la série, ça donne aussi l'impression que les héros n'ont pas de vie, et surtout pas d'amis, en dehors de leurs collègues de boulot. Dès qu'ils font un truc c'est ensemble. Ce serait sûrement trop compliqué d'intégrer des personnages secondaires, nous les faire connaître et apprécier, juste pour quelques scènes. Mais c'est triste pour eux n'empêche, même quand ils se marient les demoiselles d'honneur et témoins sont comme par hasard les membres de leur équipe... Ça fait rêver de s'entendre aussi bien avec ses collègues, mais n'avoir qu'eux dans la vie ce serait un peu l'angoisse.

Enfin ce qui est bien quand on est un personnage de série, c'est qu'on n'a pas à se poser de questions. Tout est écrit d'avance, on a toujours une super repartie (celle qu'on aimerait avoir dans la vie réelle et qu'on a finalement 2h après), les sentiments sont toujours de grands sentiments, on se retrouve rarement dans des situations minables à se prendre la tête avec des gens exaspérant de mauvaise foi, ou alors on a de toute façon la phrase qu'il faut et c'est l'autre qui est emmerdé, pas nous, donc on s'en fout. Pour peu qu'on soit un des personnages principaux, no stress, on est à peu près sûr de se sortir indemne de n'importe quelle situation, alors allons-y pour les cascades et les épopées à haut risque, avec le sourire et bien coiffés, de toute façon on a signé pour la saison suivante, on est tout puissant.
Bon par contre des fois on a une vie de chiottes, parce que les scénaristes s'éclatent ou que ça plaît au public ou parce qu'il suffit que notre partenaire à l'écran décide de quitter la série pour qu'on se retrouve veuf(ve) éploré(e) sans préavis.
Mais c'est reposant de ne pas avoir à se poser de questions, d'avoir un boulot tellement cool qu'on fait des films dessus, de ne jamais être ridicule ou quand bien même, de s'en sortir la tête haute de toute façon.

Attention je n'aimerais pas que tout soit décidé à l'avance dans ma vie, ne pas avoir mon mot à dire. Mais un petit coup de pouce de temps en temps pour me mettre sur des rails, me faire vivre des trucs hors du commun (positifs, les trucs, hein), ça pourrait être bien. Des fois j'aimerais bien être un personnage de série.

Dernière chose pour aujourd'hui, une citation de Zazie reprise par mon Télé 2 semaines à propos du concert des Enfoirés : "On devrait arrêter de faire une émission : la télé devrait plutôt filmer un concert".
Voilà, merci Zazie. Je suis bien d'accord.